Les premiers signes pointent vers un été intéressant au Québec

À quoi s'attendre pour l'été qui s'en vient? Réponse ici.


Hiver doux = été chaud

L'hiver 2023-2024 s'est classé parmi les plus doux depuis le début des relevés météorologiques. Peut-on établir un lien entre la saison froide et la saison chaude? Autrement dit, l'été pourrait-il suivre la tendance? Chose certaine, plusieurs éléments influencent l'allure de la plus belle période de l'année : l'anticyclone des Bermudes, la température des océans, etc. Notre expert Réjean Ouimet a analysé des cas semblables afin de déterminer si les deux saisons sont corrélées.

« Dans l’imaginaire collectif, il y a une impression que les saisons fonctionnent en contradiction, explique Réjean Ouimet, météorologue. Par exemple, si l’hiver n’est pas trop difficile à vivre, l’été pourrait être désastreux. Depuis 1942, si on prend les 30 hivers les moins froids à Montréal, à 19 reprises les étés suivants ont été plus chauds que de coutume. Sauf que dans seulement 6 cas l’écart à la normale a été comparable entre l’hiver et l’été. »

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Les hivers les plus doux

Si plusieurs facteurs peuvent changer l'allure de l'été, il en va de même pour l'hiver. Dès lors, lorsque les éléments sont favorables à la douceur, la tendance semble se maintenir dans la très grande majorité des cas. Ici, les situations extrêmes ont été retenues pour Montréal : les hivers les plus doux. Le résultat est probant. Il y a toutefois une exception : 2017. Fait étonnant : cette année-là, un cycle El Niño a pris fin, comme ce sera le cas en 2024.

« Si l’on prend les 10 hivers les plus doux à Montréal depuis 1942, neuf fois les étés ont été chauds, précise Réjean Ouimet. La donne qui favorise l’air chaud sur le Québec est souvent l’amalgame de situations qui semblent laisser des traces sur une longue période et le constat est encore plus frappant lors des hivers les plus chauds. »

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Réalité régionale

Mentionnons que, selon les régions, les conditions peuvent varier sensiblement, même dans les cas extrêmes. De fait, en considérant l'hiver le plus doux dans le sud, le centre, l'est et le nord-ouest du Québec, l'été suivant ne se classe pas parmi les plus chauds. Toutefois, comme le souligne Réjean Ouimet, même si les températures ont été normales dans la majorité des cas, les conditions générales ont été très belles.

« À la suite des hivers les plus doux, que ce soit à Montréal, à Québec ou à Gaspé, les étés ont été plutôt normaux en température, estime Réjean Ouimet. À Val D'Or, l'été 2016 a été plus chaud que la normale. Mais il n’a pas été record. Durant le même été à Québec, ce fut plutôt normal. Toutefois, les conditions générales (chaleur et beau temps) lors des étés en question ont été plus agréables que lors de plusieurs étés normaux. »

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Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Réjean Ouimet, météorologues.


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