Des printemps affreux…voici ce que c’est!
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Lundi 26 février 2018 à 6 h 00 - Le printemps n’est pas seulement la saison des amours, du soleil et des fleurs. Parfois, la conjoncture météo fait en sorte qu’un printemps est moche. Trop frais, trop de pluie, manque de soleil…voici la ligne qui sépare une saison normale d’une saison moche.
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Il ne faut pas remonter très loin pour trouver un printemps moche. En 2017, la région de Gatineau a reçu 375 mm de pluie durant la saison, ce qui est monstrueusement plus élevé que la moyenne saisonnière (174 mm). La situation a été similaire à Montréal avec un total de 332 mm, soit 153 mm de plus qu’à l’habitude.
Ce contexte extrême a engendré des inondations historiques. Plus de 5000 résidences ont été inondées et environ 4000 personnes évacuées.
Printemps catastrophique de 2011
En 2011, une série de facteurs météo ont provoqué une autre tragédie en Montérégie. Environ 3000 résidences ont été inondées et plusieurs routes partiellement fermées dans 40 municipalités de la Montérégie. Il était tombé des quantités considérables de neige en fin de saison dans les Adirondacks. On avait enregistré le double des précipitations pour le mois d’avril dans la chaine de montagnes, en plus d’un hiver avec des accumulations de neige records. Cette neige a donc fondu et s’est écoulée dans le lac Champlain. Le couvert de neige autour d’un cours d’eau est l’un des facteurs météo les plus influents. La situation s’est aggravée très rapidement à cause des pluies abondantes. Il était tombé 400 mm d’eau en avril, mai et juin cette année-là dans le bassin du lac Champlain. Et cette année? Selon l’Aperçu du printemps 2018, on prévoit des températures près ou légèrement sous les normales de saison.
Le contexte atmosphérique devrait être similaire à 2017, alors que les systèmes dépressionnaires remontaient facilement vers le Québec et l’Ontario. Ceci ne signifie cependant pas que la saison des inondations catastrophiques de 2011 et 2017 va se reproduire.
Plusieurs facteurs ont des impacts sur les niveaux d’eau, dont le niveau de neige au sol, les précipitations et l’ampleur du redoux printanier.
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Le printemps en chiffres
- En moyenne, la fin de la neige au sol depuis 2000 se situe autour du 23 mars à Montréal et du 11 avril à Québec.
- Les régions qui voient leur couvert de neige disparaitre le plus tardivement sont Sept-Îles (2 mai), Gaspé (27 avril), Saguenay (18 avril) et Val-d’Or (16 avril).
- Les derniers flocons peuvent aussi tomber en mai dans la majorité des secteurs de la province.
- Quant aux derniers gels, ils sont très probables à la fin d’avril et en mai dans le sud du Québec.
- La moyenne du dernier gel s’étire jusqu’à la première semaine de juin dans l’est de la province.
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