Sécheresse extrême dans l'Ouest canadien : des impacts jusqu'au Québec
Les précipitations ont été rares et les températures, anormalement élevées dans l'Ouest canadien au cours des derniers mois. Les vagues de chaleur exceptionnelles se sont succédées dans cette région au cours des dernières semaines.
Globalement, le mercure s'est chiffré entre 3 et 4 °C au-delà des normales saisonnières depuis le début de la saison estivale dans une large portion des Prairies.
Résultat : une grave sécheresse sévit actuellement dans ce qui représente une des plus grandes régions agricoles au monde.
Près de 94 % du territoire est utilisé à des fins agricoles, notamment en raison de la grande fertilité des sols (qui s'explique par la présence de dépôts glaciaires, héritage de la dernière période de glaciation qui a modelé la région).
Les environs de Winnipeg, au Manitoba, sont le secteur le plus affecté à l'heure actuelle, avec une sécheresse exceptionnelle - le plus grave niveau, selon l'échelle du gouvernement du Canada. La ville n'a d'ailleurs obtenu que 8,5 millimètres d'eau au cours du mois de juillet, alors que la moyenne se chiffre à environ 80 millimètres.
De manière générale, une large portion du sud des Prairies canadiennes, allant du Manitoba à l'Alberta, est concernée par une sécheresse préoccupante. Toutes les municipalités de ce secteur accusent un déficit de précipitations marqué.
Les récoltes, notamment celles de céréales et de légumineuses, sont menacées par ces conditions, et les pâturages en subissent aussi les conséquences. Comme cette partie de l'Ouest canadien alimente de nombreuses communautés, dont le Québec, les répercussions pourraient se faire sentir jusque chez nous. Les prix des aliments pourraient donc augmenter de manière substantielle.
Cette tendance sèche pourrait devenir de plus en plus marquée au cours des années à venir en raison des changements climatiques. La fréquence et la gravité de ces événements extrêmes sont effectivement portées à augmenter.
