Comment éviter qu’un orignal vous charge ?

Plusieurs disent que c’est un privilège de croiser un orignal, mais vous pouvez tomber nez à nez avec un de ces 150 000 orignaux du Québec. Si l’occasion se présente, lors de vos escapades en région à travers la province, comment éviter que l’animal vous charge ?


L’orignal est l’un des animaux les plus emblématiques du Canada et le plus gros cervidé au monde. Il peut mesurer jusqu’à deux mètres avec son panache et peser jusqu’à 1 200 livres. Il n’est pas une menace pour l’humain puisqu’il est tranquille et non craintif, mais il peut devenir dangereux s’il se sent menacé.

Selon le coordonnateur provincial de la gestion de l’orignal au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Maxime Lavoie, c’est une chance de croiser un orignal, donc vous pouvez tranquillement l’approcher pour l’admirer.

Il s'agit d'une espèce qui a évolué avec peu de prédateurs, son seul ennemi étant le loup. L’animal est donc tranquille et il va accepter un plus grand rapprochement. Il est moins craintif que le cerf de Virginie.

Si on est très près d’un original, la bonne pratique est alors de s’immobiliser et d’attendre que l’animal quitte les lieux de lui-même.

Toutefois, il y a toujours une limite à ne pas déranger sa quiétude. Ainsi, si vous êtes trop près de lui, il peut vous charger.

Les signes qu’un orignal veut vous charger

S'il sent votre présence, il va arrêter de manger. Il pourrait abaisser ses oreilles, hérisser le poil de sa nuque et de son dos, commencer à faire des grognements ou même bouger ses sabots.

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Comme l’animal peut galoper aussi rapidement qu’un cheval et atteindre une vitesse de 55 km/h, il peut facilement aller plus vite que vous.

Il faut alors être capable de se rendre à un endroit où on peut mettre un objet entre lui et vous, telles qu’une clôture, un bâtiment, une voiture ou même un arbre.

La conduite à adopter au volant

  • À la tombée de la nuit, conduisez moins rapidement afin de vous donner plus de temps de réaction.

  • Observez les endroits qui annoncent les passages d’orignaux : ils indiquent une zone à risque.

  • Soyez prudents lorsque la visibilité est réduite, par exemple dans les pentes et les courbes ou en bordure de route où la végétation est particulièrement dense.

  • Si l’on aperçoit un orignal près de la route, on ralentit et on s’arrête afin de le laisser passer. On peut mettre nos clignotants afin d’avertir les autres usagers qu’il y a un animal sur la route et qu’il est important de faire attention.

L’animal qui cause le plus de mortalités routières

Les collisions automobiles arrivent généralement tôt en matinée ou en fin de journée, au moment où la visibilité est généralement moins bonne. On a alors moins le temps de réagir lors de son arrivée sur la route.

Ce qui est le plus dangereux chez l’animal est sa corpulence, puisqu’il pèse près de 1 200 livres. Comme il est adapté pour vivre dans des climats froids, il a de très grandes pattes. Dans le cas d’une collision, c’est plus que dangereux puisque les voitures arrivent à la hauteur de ses pattes.

Cela implique que la masse lourde de l’animal va basculer sur le pare-brise, donc sur le conducteur. Les voitures sont uniquement conçues pour absorber le choc sur le pare-chocs, là où se trouve le moteur.

Tristement, comme c’est plutôt la masse de l’animal qui tombe sur le conducteur, ces accidents sont impardonnables et mortels.

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Juin et juillet — deux périodes à risque pour rencontrer l’animal

Pendant ces deux mois, les animaux commencent à se déplacer davantage ainsi qu'en octobre et en novembre. Ils sont plus actifs tôt en journée, au lever du soleil et au coucher du soleil, lorsque la lumière diminue.

Ils se déplacent davantage à la fin de l’hiver près des routes, en raison de la fonte des neiges. Ceux-ci vont alors s’alimenter du sel sur les routes puisque leur alimentation aura été carencée.

Aussi à l’automne, ils vont parcourir de grandes distances et seront moins craintifs. Ils se déplaceront pour rencontrer des femelles.

Sources : MFFP et CAA Québec.