Autant de plastique dans le Saint-Laurent que dans des rivières de Chine

On retrouverait autant de microplastique au fond du fleuve Saint-Laurent que dans certaines rivières très polluées de Chine, situées près des endroits densément peuplés.


C'est ce que suggèrent des chercheurs de de l’université McGill dans une étude publiée en janvier 2020.

Ils placent le fleuve parmi les pires cours d’eau. En effet, le fleuve Saint-Laurent figure dans le pire 25 % des écosystèmes marins et d'eau douce analysés à ce jour.

Les analyses ont été réalisées à différents endroits du corridor fluvial entre Montréal et Québec entre juillet et août 2017. Elles concernent à la fois les eaux de surface et les sédiments au fond du fleuve.

Le microplastique est défini par des particules de moins de 5 millimètres de diamètre. Il peut être issu de plusieurs endroits, que ce soit par la fragmentation de produits plastique comme des emballages alimentaires ou des sacs ou directement dans certains produits nettoyants, par exemple.

Le type le plus retrouvé est sous la forme de microbilles (ce qu’on retrouve dans les sacs magiques, par exemple), et principalement près de l’île de Montréal.

Il est toutefois difficile de comparer les cours d’eau entre eux, en raison de la méthodologie utilisée pour effectuer les recherches qui diffèrent d’une équipe à l’autre. C'est pratiquement impossible de standardiser les pratiques.


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