Changements climatiques : les inondations s’intensifieront

Les changements climatiques ont-ils une influence sur les inondations printanières ? La réponse à cette question n’est pas simple. Cependant, plusieurs facteurs peuvent expliquer le lien entre les deux : l’augmentation globale des températures et son influence sur les précipitations.


L’augmentation des températures moyennes est un premier élément de réponse.

Le Canada est très sensible aux bouleversements des températures, et le Québec ne fait pas exception. Au cours des 60 dernières années, le pays a un taux de réchauffement à peu près deux fois plus important que ce qui est observé sur l’ensemble du globe, selon l’hydroclimatologue et professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Philippe Gachon.

« Dans le nord, c’est trois fois plus important », explique-t-il. Le Canada se situe à un endroit du globe où une petite variation des températures peut avoir un grand impact sur la forme que prendront des précipitations, ajoute l’hydroclimatologue.

Plus l’atmosphère se réchauffe, plus la concentration en humidité est significative. Cette croissance peut influer sur l’intensité des précipitations.

«Ça ne veut pas nécessairement dire qu’il pleuvra nécessairement plus souvent, mais lorsque cela se produira, l’intensité des précipitations sera plus importante», précise Philippe Gachon.

Des effets déjà tangibles

Cette augmentation est déjà observée. En effet, la cadence des épisodes de précipitations abondantes (de plus de 25 millimètres) au cours du mois d’avril s’est accélérée au cours des 15 dernières années.

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« Depuis 2005, on a doublé la fréquence de ces épisodes de fortes pluies qui ouvrent la porte aux grandes inondations », précise le présentateur et expert à MétéoMédia Réjean Ouimet.

Les hivers plus froids que la normale sont toujours possibles. Toutefois, cela ne signifie pas que les changements climatiques sont un mythe…

Un changement climatique sous-estimé, selon Philippe Gachon

Bien qu’il ne soit pas pertinent de prendre des événements isolés comme ceux de 2017 pour établir une tendance globale, l’évolution des données ne ment pas, selon Philippe Gachon.

«Il est clair que le changement climatique est en train de se réaliser avec une rapidité et une intensité qu’on n’avait pas anticipé dans les dernières années», exprime-t-il.


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