L’été 2023 risque de passer à l’histoire pour les mauvaises raisons

Une situation déplorable pour le Québec. Explications.


En bref :

  • Orages fréquents et temps violent;

  • Beaucoup de pluie;

  • Nuits chaudes et humides.


Chaleur bizarre

Les attentes sont élevées en juillet en ce qui concerne la chaleur et le beau temps. Beaucoup de gens sont en vacances durant ce mois qui ne devrait pas décevoir pour les activités extérieures au Québec. Cette année, les vacanciers ont eu droit à une période mouvementée, humide et pluvieuse. De fait, on a fracassé des records en ce qui concerne les quantités de précipitations reçues. Juillet a été chaud, mais les températures ont été reléguées au second plan.

« Le mois a été chaud dans son ensemble, explique Réjean Ouimet, météorologue. On termine le mois avec des températures globales d'un à trois degrés au-dessus de la normale. Là où c’est troublant, c’est que la chaleur est surtout palpable au cours des nuits. En effet, les minimums sont de deux à quatre degrés au-dessus de la norme, ce qui constitue un record à ce chapitre pour plusieurs régions de la province. »

bilan temperatures

Le grand déluge

Toutes les régions du Québec ont été passablement arrosées en juillet, à l'exception de la péninsule gaspésienne et du nord-ouest de la province. Certains secteurs ont reçu jusqu'à trois fois la quantité normale de précipitations durant cette période.

« L’autre conséquence de la surcharge en vapeur d’eau a été des pluies tropicales historiques, résume Réjean Ouimet. Au moins quatre épisodes de pluie de plus de 100 mm ont été enregistrés. De mémoire, cette fréquence est une première depuis au moins 30 ans au Québec. À noter qu’en juin, Gaspé avait connu un épisode de pluie record et le mois de juin le plus arrosé. Cette fois, c'est le sud du Québec qui a écopé. »

bilan precipitations

La ville submergée

Sherbrooke a volé la vedette en juillet. La ville a fracassé un record absolu : le mois le plus pluvieux de tous les temps. En effet, l'ancienne marque remontait à août 2006 avec 297 mm. En date du 31 juillet à midi, le pluviomètre indiquait 310 mm.

« À Sherbrooke, c’est le mois de juillet le plus arrosé, devant 1974. Et c’est aussi de tous les mois de l’année celui avec le plus de précipitations, confirme Réjean Ouimet. Ceci de concert avec le deuxième mois de juillet le plus chaud de tous les temps. »

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Record de pluie Sherbrooke

Encore plus d'eau

Si la ville de Sherbrooke a été arrosée, une autre municipalité présente un bilan encore pire : Sainte-Anne-de-la-Pérade, avec 358 mm. Selon le météorologue, les prévisions indiquent que le mois d'août devrait calmer le jeu en ce qui concerne les précipitations.

« Certaines régions du sud du Québec ont eu trois fois plus de pluie que la normale, affirme Réjean Ouimet. Le pli profond de ce mois de juillet va laisser des traces sur le sort de l’été 2023. Gros contrat pour le mois d’août qui semble proposer un certain répit. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Patrick Duplessis, météorologues.


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