Changer ses pneus d'hiver : pas si vite

Mardi 16 mars marque officiellement la première journée où les Québécois peuvent changer leurs pneus d'hiver pour ceux d'été. Est-ce vraiment une bonne idée ?


La réponse est assez claire : non. Le 16 mars est une date un peu ambitieuse pour effectuer ce changement tant attendu.

Deux facteurs doivent être pris en considération : les précipitations solides et les températures froides.

Fraîcheur garantie

La gomme demeure sécuritaire quand les températures de jour comme de nuit restent au-dessus des 7 °C, ce qui dans les faits nous amène en mai - même pour les régions les plus chaudes.

Au cours des quatorze prochains jours, un flux plus zonal s'installera sur le Québec, et tout indique que les températures flirteraient avec le 0 °C, voire un peu au-dessus, dans le sud du Québec. Les nuits restent assez fraîches ce qui fait en sorte que, même lors des journées les plus chaudes, les températures globales resteront sous cette barre.

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Ce mercure est donc trop frais pour prendre la route avec ses pneus d'été en toute sécurité. Pour de nombreuses autres régions, les températures plus froides repoussent cette date encore plus loin.

De plus, le vortex polaire demeure aux portes de la Belle Province, et la possibilité qu'il effectue quelques visites est bien réelle.

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Risque de flocons

Autre facteur important à prendre en considération : la neige. La bande de roulement des pneus d'été leur permet de bien évacuer la pluie par temps doux, mais cela a pour effet de tasser la neige lors de leur passage. Résultat : la chaussée devient plus glissante, et la traction est fortement réduite. Une mince couche de neige suffit.

Les précipitations solides ne quittent pas l'aventure avant plusieurs semaines. En moyenne, il reste environ 30 centimètres de neige à tomber en date du 15 mars d'ici la fin du printemps, en mai.

neige printemps

Cette année, il existe une possibilité que quelques flocons s'invitent au cours des deux prochaines semaines, et ce, pour l'ensemble du territoire. Un patron météorologique changeant est prévu pour cette période, ce qui peut réserver quelques surprises aux automobilistes. Après l'équinoxe de printemps, la trajectoire des systèmes dépressionnaires en provenance de l'Ouest canadien est favorisée. Si un redoux et de la pluie sont sur les radars, il est bien possible que la finale de ces dépressions soit sous forme de neige. Si ces perturbations passent au cours de la nuit, les flocons seraient également dans l'équation.

Le sud du Québec est généralement le premier à dire adieu aux flocons. En règle générale, les derniers cinq centimètres de neige sont observés autour du 31 mars pour l'île de Montréal. Viennent ensuite l'ouest et le centre, où les possibilités de renouer avec la neige sont modérées d'après les prévisions actuelles.

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Pour les secteurs de l'est du Québec, il faudra prendre son mal en patience, puisque les flocons sont lents à tirer leur révérence. On parle notamment du 25 avril pour les derniers cinq centimètres de neige pour la municipalité de Gaspé. Il est fort probable que des précipitations solides tombent sur cette région au cours des prochaines semaines.

Il faut également considérer la possibilité qu'une bordée s'invite au cours du mois d'avril, ce qui se produit environ une année sur cinq.


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