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APERÇU ÉTÉ : un (seul) revirement serait possible!
L'avenir estival du Québec dépend de quatre gros joueurs : El Niño, le blob, l'anomalie d'eau chaude dans l'Atlantique et le blocage en Arctique. Ils pourraient, à tout moment, faire basculer le cours de l'été : malheureusement, seul un paramètre jouerait en faveur d'un bel été. Toutes les explications ici.
Lors des aperçus de saison, El Niño est souvent un des joueurs les plus importants à prendre en compte. Mais cette année, l'anomalie de température est relativement faible, puisqu'elle se trouve entre 0,5 °C et 1 °C plus chaude que sa normale. Avec une anomalie faible, ses conséquences devraient l'être également.
Depuis les années 50, lorsque l'anomalie est similaire à celle que le Québec connaît présentement « on constate que l'été a environ 40 % de chance d'être beau », explique Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.
![ZOE 4FACTEURS 4](https://images.twnmm.com/c55i45ef3o2a/5pUQQlIURiF4VCSblmjhuU/f65cb253c2721caee004e9e2e73f66fe/ZOE_4FACTEURS_4.jpg?w=3840&q=80&fm=webp)
Par conséquent, cette année, « El Niño serait donc légèrement en notre défaveur pour profiter d'un bel été », conclut M. Ouimet.
Dans le Pacifique Nord, une tache d'eau anormalement chaude est active à l'ouest de la Colombie-Britannique. Cette dernière, qui évolue en quasi permanence depuis 2013, a été surnommée le blob. Cette zone d'eau chaude provoque un crétage, et donc une remontée du courant-jet vers l'Alaska.
![ZOE 4FACTEURS 1FIXE](https://images.twnmm.com/c55i45ef3o2a/MBv7z3o9LhMF3JDZuh1bY/30ea9bf50dc4b6f3a1383ade24eb9c7a/ZOE_4FACTEURS_1FIXE.jpg?w=3840&q=80&fm=webp)
« À chaque fois que l'air chaud remonte, il faut que l'air froid descende quelque part », indique Guillaume Perron, météorologue à MétéoMédia. À cause de la position du crétage, « la descente d'air froid se trouverait au centre du continent, et pourrait affecter le Québec à l'occasion, ce qui nous serait donc défavorable pour bénéficier d'un bel été », soutient notre météorologue.
Un dernier facteur pourrait jouer contre nous : le blocage en Arctique. « Cette anomalie d'air plus chaud qu'à l'usuel au-dessus du cercle polaire bloque l'air plus froid que la normale à nos latitudes », indique notre expert météorologue, Réjean Ouimet.
Il précise que ce phénomène est récurrent depuis l'automne 2018, et c'est à cause de cela que « le mois de mai est notre 8e mois d'affilée sous les normales de saison ».
Cette anomalie empêcherait donc la remontée de la chaleur, en provenance du sud des États-Unis, vers la province. « Encore une fois, un facteur qui joue contre nous dans la course pour un bel été... », s'apitoie M. Ouimet.
Seul contre tous, mais peut-être suffisant pour nous sauver!
« Depuis plusieurs mois, on constate de l'eau anormalement chaude le long de la côte est des États-Unis », commente Patrick de Bellefeuille, spécialiste des changements climatiques à MétéoMédia. Notre expert précise que cette anomalie « donne de la vigueur à l'anticyclone des Bermudes ».
Rappelons que l'anticyclone des Bermudes est une zone de haute pression atmosphérique dont les vents tournent dans le sens horaire.
![ZOE 4FACTEURS 3FIXE](https://images.twnmm.com/c55i45ef3o2a/3Zl6tE9kcr1XPYdulsfYde/acfc9413308e079ce2d4aee3f232e956/ZOE_4FACTEURS_3FIXE.jpg?w=3840&q=80&fm=webp)
En gagnant en vigueur, l'anticyclone des Bermudes se rapprocherait de la côte et permettrait « à l'air plus chaud du sud des États-Unis de remonter vers le Québec », indique M. de Bellefeuille. Il s'agit donc du joueur clé de notre été, « qui pourrait faire pencher la balance vers une saison chaude », termine notre spécialiste.
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