L'hiver risque de faire du temps supplémentaire au printemps

L’hiver s’annonce si long qu’il pourrait retarder le début du printemps, amenuisant ainsi les chances de voir la douceur s'installer très rapidement en mars et en avril.


Pour préparer un aperçu saisonnier, le travail des météorologues consiste à comparer les années où les patrons météo étaient similaires au patron actuel et de déceler des tendances qui pourraient se reproduire. Les modèles météorologiques jouent également un rôle dans l'analyse.

Cette année, les années de référence sont 2013, 2014, 2015 ainsi que 2019. Dans tous ces cas, les conditions hivernales ont perduré jusqu’en avril et le printemps fut tardif. Suivant ce raisonnement, nos spécialistes s’attendent à ce que les conditions hivernales dominent le mois de mars. Le froid s’accrocherait donc plus fermement à la fin de la saison. Les modèles prévoient également du temps froid à l'arrivée du printemps.

APERCU TEMPERATURE MARS

Deux années similaires

L'hiver dernier a été riche en couleurs : des tempêtes de neige et des cocktails météo ont eu des impacts majeurs sur les routes et pour les écoles au Québec. Comme l'a stipulé notre bilan de l'hiver 2018-2019, si le mois de décembre a été près des normales, la seconde moitié de la saison fut plus loin des normales. De plus, « la majeure partie des secteurs habités a reçu plus de précipitations que la normale, mais pas nécessairement de la même manière », a expliqué André Monette, chef du service météorologique à MétéoMédia.

APERCU DEBUT PRINTEMPS TABLEAU

Les secteurs du centre et de l'est ont également connu plus d'accumulations de neige qu'à l'habitude. L'hiver 2018-2019 se classe en seconde position des hivers les plus pluvieux pour Montréal. Cependant, le Québec n'a pas connu plus d'épisodes de pluie verglaçante qu'à l'usuel. Il reste à voir si le déroulement de cet hiver sera similaire.

Un printemps (vraiment) tardif

Si l’hiver prochain ressemble à celui de 2014 et 2015, les Québécois devront s’attendre à un froid assez intense puisque la province avait enregistré une saison hivernale de 1 à 3 degrés plus froids qu’à l’habitude. Cet hiver s’était classé dans le top 20 des plus froids que nous avons connus. Le mois de mars 2014 s'était déroulé dans cette continuité avec de 2 à 4 degrés sous les normales. Quelques records ont d'ailleurs été établis par endroits. En 2015, l'anomalie négative s'est chiffrée de 4 à 6,5 degrés.

Un contraste important

Le printemps 2012, marqué par la grève étudiante québécoise, s'est quant à lui déroulé de façon diamétralement opposée. Le Québec est entré dans une vague de chaleur sans précédent lors de cette période. L’hiver avait commencé avec un mois de retard pour se conclure un mois à l'avance, ce qui a évidemment eu plusieurs conséquences sur les sports hivernaux et la saison des sucres.

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Rappelons que trois facteurs peuvent grandement influencer le déroulement de l'hiver québécois : le Blob, l'Arctique anormalement chaud ainsi que la présence d'un blocage atmosphérique au Groenland. Pour de plus amples informations, consultez cet article.


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