Un facteur vole la vedette à El Niño cet hiver

La présente saison hivernale est plutôt inhabituelle : bien que le phénomène El Niño soit bien campé dans l'océan Pacifique, l'atmosphère ne se comporte pas vraiment en conséquence.


D'autres éléments prennent le dessus sur El Niño, influençant davantage le portrait général de l'hiver. Le vortex polaire en est un exemple. Un réchauffement stratosphérique soudain en début d'hiver l'a forcé à se fragmenter au cours des dernières semaines, engendrant des descentes d'air froid vers l'ouest de l'Amérique du Nord.

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Bon à savoir : El Niño est une anomalie d'eau chaude présente dans l'océan Pacifique, ce qui a un effet sur l'atmosphère. L’emplacement et l’intensité de l’anomalie vont déterminer l'orientation des vents de haut niveau et la configuration de l’atmosphère.


Dans un contexte El Niño classique, c'est plutôt la douceur qui domine d'un océan à l'autre – et surtout dans l'ouest du continent. À l'inverse, les températures fraîches sont légion dans le sud des États-Unis.

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Contrairement à ce qu'on a connu en décembre, ce n'est donc pas un scénario traditionnel qui se déroule en ce moment dans l'hémisphère Nord. En fait, l'atmosphère réagit comme si La Niña était toujours installée dans l'océan Pacifique.

Un deuxième réchauffement stratosphérique devrait à nouveau pousser le froid vers nos latitudes au cours des prochaines semaines. Un tel contexte continuerait donc de reléguer El Niño au deuxième rang et avoir des conséquences amplifiées vers la fin de l'hiver. Ce sera le cas si les descentes d'air arctique se font directement sur le Québec plutôt que dans l'Ouest canadien comme la semaine dernière.

Rappelons que les experts de la NOAA prévoient qu'El Niño s'estompera ce printemps, suivi d'un retour probable de La Niña avant la fin de l'été 2024.

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