Surprise! La saison des ouragans a commencé en janvier
La saison des ouragans a débuté en lion, avec un premier système aux caractéristiques tropicales ayant pris forme... à la mi-janvier – un phénomène hautement inhabituel.
Un système aux caractéristiques tropicales a semé l'émoi vers la mi-janvier. Cette perturbation singulière est née entre les Bermudes et la Nouvelle-Écosse, dans l'océan Atlantique.
Cette vigoureuse dépression a déversé des quantités abondantes de pluie verglaçante et de grésil sur les Maritimes, causant du même coup des inondations un peu partout sur le territoire. Elle a ensuite poursuivi sa course dans l'océan, prenant du galon en passant au-dessus des eaux tièdes du Gulf Stream. Plusieurs orages ont pris forme en son centre, lui donnant un air tropical.
La perturbation a finalement pris la forme d'une tempête subtropicale, n'ayant pas toutes les caractéristiques requises pour la considérer comme une vraie tempête tropicale dans les règles de l'art. Dans les annales météorologiques, elle sera désormais considérée comme la tempête subtropicale One.
La NOAA considère désormais ce système comme le premier de la liste de la saison 2023. La prochaine tempête tropicale sera donc la deuxième, et prendra le nom d'Arlene si elle gagne suffisamment de force.
Dans tous les cas, c'est la huitième année depuis 2015 que la saison des ouragans commence avant la date officielle, prévue le 1er juin. La seule exception à la règle est 2022, où la tempête Alex avait rompu la séquence-record de sept années avec une activité tropicale hâtive.
Rappelons que la saison des ouragans dans l'océan Atlantique s'échelonne jusqu'au 30 novembre. Une telle situation est rarissime, mais ce n'est pas la première fois que cela se produit : on peut notamment penser à l'ouragan Alex, qui avait semé la pagaille en janvier 2016.
Une saison qui pourrait être surprenante
Une aura de mystère plane sur l'intensité exacte de la saison tropicale 2023. L'Université du Colorado estime que cette dernière sera un peu moins active que la moyenne, avec 13 tempêtes nommées. De ce nombre, deux deviendraient des ouragans majeurs. Le développement d'El Niño, dans les eaux du Pacifique, brouille les cartes : la présence de ce phénomène rime généralement avec un fort cisaillement et un caractère explosif moins prononcé dans l'océan Atlantique.
Cependant, les eaux de ce bassin sont particulièrement chaudes en ce moment, ce qui peut servir de carburant aux dépressions potentielles. Cela pourrait donc compenser le frein imposé par El Niño.
Dans tous les cas, les résidents des secteurs côtiers devraient se préparer comme à l'habitude.
