Bourrasques de neige dimanche : ça se poursuit en soirée et dans la nuit
Un système en provenance de l’Ouest canadien a compliqué les déplacements dimanche et le risque de bourrasques se poursuit au cours de la soirée et de la nuit prochaine. Détails.
À 19 h, une bourrasque fouettait la région de Gatineau et Ottawa. La région a déjà reçu 14 cm de neige depuis ce matin.
Bourrasques frontales
Une bonne partie du Québec s'est trouvé sous le joug d’un risque de bourrasques au cours de la journée de dimanche et ce risque continue pour la soirée et une partie de la nuit. Ces bourrasques associées au système sont générées par un contraste des températures.
Les régions à surveiller au cours de la soirée et de la nuit sont celles du grand Montréal, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie, de la Capitale-Nationale, de la Montérégie et de l'Estrie.
En deux temps
En première moitié de journée dimanche, les flocons sont tombés de façon plutôt modeste puisqu’ils étaient associés au passage du front chaud. Cependant, c’est durant l’après-midi que les choses se sont gâtées : le front froid a pris la relève pour créer ce risque de bourrasques.
Les vents du sud-ouest jumelés à l’humidité des Grands Lacs apportent des bandes de neige soutenues essentiellement sur les secteurs au nord du fleuve. Grosso modo, entre 5 et 15 cm sont attendus pour finir le week-end au Témiscamingue, dans la Haute-Gatineau, dans les Laurentides, dans Lanaudière, en Mauricie, dans la région de Québec et en Beauce.
Déjà 7 cm sont tombés à Montréal et 14 cm du côté de Gatineau.
Notons que les bourrasques agissent un peu comme le font les orages : une région pourrait être prise d’assaut par une forte chute de neige et celle d’à côté pourrait en être épargnée.
Bon à savoir : « le contraste de températures, s' il est plus important, est à l'origine des bourrasques frontales de neige en hiver au Québec. L'air doux de surface est soulevé à l'approche du front froid qui délimite les masses d’air. Comme l'air de surface est plus doux et humide que l'air environnant qu'il rencontre en altitude, il est poussé encore plus vers le haut. Lorsqu'il y a saturation de la parcelle d'air, on assiste à la formation de nuages, puis de neige lorsque la montée continue. Comme le front effectue le soulèvement sur une longue distance, il y a formation d’une ligne d'averses de neige tout le long de celui-ci. Cette bande de neige soutenue, entraînée par de forts vents et qui réduit la visibilité, par moments nulle, est appelée bourrasque de neige », explique Bertin Ossonon, météorologue.
Conditions routières difficiles
Environnement Canada a émis une veille de bourrasques de neige pour les régions mentionnées. Les rafales vont coiffer les 50km/h en Outaouais et avoisiner les 40 km/h pour Montréal et l’Estrie, ce qui pourrait provoquer des conditions de poudrerie.
Rappelons qu’une bourrasque, selon Environnement Canada, doit respecter des critères essentiels. La visibilité doit être réduite à moins de 400 mètres pendant moins d’une heure en raison d’une forte chute de neige et les rafales doivent être supérieures à 45 km/h.
N’oubliez surtout pas que lors de bourrasques, la neige sur la chaussée s’accumule rapidement. Le vent peut également souffler de la neige sur la route même après le passage de la déneigeuse. Les températures seront sous le point de congélation et les routes pourraient donc être glacées. La prudence demeure toujours la meilleure alliée.
Une sortie de route est survenue peu avant 16 h sur l'autoroute 50 à la hauteur du ruisseau Hutt.
Un accident est survenu sur l'autoroute 40 à la hauteur de la rivière Champlain à Trois-Rivières vers 17 h 30.
