Perte de près de 50 cm de neige en à peine quelques jours

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La neige fond à vue d'œil dans de nombreuses régions du Québec – et ce n'est pas fini.


Les régions situées au nord du Québec ont connu une baisse radicale de leur neige au sol. L'Abitibi-Témiscamingue trône au sommet de la liste, avec 70 cm de moins qu'au début du mois d'avril. Cette fonte s'est échelonnée sur neuf jours, entre le 6 et le 15 avril – ce qui est très rapide. Il faut dire que la région a pu profiter des anomalies de température spectaculaires qui ont caractérisé les derniers jours : le thermomètre a déjà grimpé autour des 20 °C.

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Un scénario similaire se joue à Québec, qui a été dépossédée de près de 44 cm au cours de la même période.

Le couvert nival de la ville de Saguenay connaît aussi une décroissance impressionnante, avec près de 49 cm de moins samedi, en comparaison au 4 avril dernier.

Des éléments qui accélèrent la fonte

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Le printemps, qui a bel et bien installé ses quartiers sur le Québec à cette période-ci de l'année, accélère cette tendance. L'angle incident du soleil, propre au mois d'avril, favorise la fonte. Les derniers jours ont été particulièrement radieux, ce qui encourage la neige à dire ses adieux. Cependant, le retour d'un temps plus gris pour la prochaine semaine pourrait ralentir le rythme, et ce, pour l'ensemble du territoire.

La neige sale a également tendance à fondre plus rapidement : son albédo est moins élevé que celui d'une neige parfaitement blanche, et la chaleur peut donc faire son œuvre.


Bon à savoir : l'albédo est la capacité de réflexion de la lumière d'une surface. Par exemple, la neige et la glace sont les matières avec l'albédo le plus élevé.

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De plus, la hausse graduelle des normales saisonnières et des températures nocturnes, typique du mois d'avril, fait en sorte que le couvert nival perd rapidement des plumes. Au cours des derniers jours, le mercure est resté au-dessus des 0 °C, et la fonte a pu se produire même pendant la nuit.

Qui dit hausse du mercure dit aussi retour de la pluie. Cette dernière pourrait également peser dans la balance.

Inondations : les conditions sont propices

Une perte de neige aussi prononcée augmente le ruissellement. Le sol, encore gelé ou gorgé d'eau, ne peut absorber toute cette eau, qui se retrouve dans les rivières. Résultat : le niveau de l'eau et le débit peuvent augmenter de manière soudaine.

Plusieurs cours d'eau pourraient donc déborder au cours de la prochaine semaine. Par exemple, la rivière Chaudière est déjà sous surveillance, et la situation risque de s'aggraver encore.


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