L’arc-en-ciel est-il un signe de bonheur?
On l’entend beaucoup en ces temps de pandémie en utilisant l’arc-en-ciel comme symbole, le #çavabienaller pour s’encourager.
Mais en météo est-ce que l’arc-en-ciel est toujours un porte-bonheur?
Il faut deux choses pour produire un arc-en-ciel : du soleil et un rideau de pluie simultanément.
La situation idéale est évidemment un orage ou une forte averse en fin de journée en été quand le soleil en déclin reste quand même assez haut pour favoriser le spectacle.
Comme les nuages et la météo au Québec voyagent de l’ouest vers l’est, on comprend bien que l'averse, étant passée à l’est de l’observateur, est éclairé par le soleil dans un ciel bien dégagé du côté opposé (à l’ouest où il va aller se coucher).
Selon notre présentateur et expert météo, Réjean Ouimet, c’est ce qui se produit dans 80% des cas d’arc-en-ciel au Québec.
Qu’en est-il du 20% restant? Dans un cas de grande instabilité, le soleil peut paraître entre deux orages, l’arc-en-ciel est alors menteur.
Exemple vécu par Réjean en 1986 : Le 29 mai, au terme d’une journée tropicale, un amas d’orages se forme à l’est de Montréal au niveau du lac St-Pierre. Et contrairement à l’habitude, il recule vers l’ouest pour se retrouver sur Montréal qui connaît un des pires épisodes de grêle de son histoire. Des boules de glace de la taille de balle de tennis qui vont causer des millions de dégâts. Un cas rare.
Autre possibilité, parfois des orages se forment pendant la nuit (les tornades les plus meurtrières surviennent la nuit aux États-Unis.) Si le ciel est dégagé du côté du soleil levant à l’est de l’observateur, le rideau de pluie qui fait écran où va se produire l’arc-en-ciel est à l’opposé (à l’ouest). Quelques minutes plus tard l’orage tombe sur l’observateur, et le pire c’est que dans cette situation souvent cet orage sera précurseur et d’autres orages se développeront en après-midi.
Donc on peut dire que souvent l’arc-en-ciel est prophète de bonheur, mais pour en être sûr mieux vaut confirmer avec l’image radar.
