La saison des allergies : c'est parti

Vous avez l'impression d'éternuer plus souvent depuis quelques jours? Ce n'est pas vous, c'est le pollen. La saison des allergies est officiellement lancée au Québec.


Une personne sur cinq

La rhinite saisonnière, c'est son nom officiel. Ceux qui en souffrent l'appellent habituellement le rhume des foins. C'est une réaction allergique associée principalement à une exposition au pollen. Comme toute autre allergie, lorsque cette réaction survient, le corps se défend contre des éléments extérieurs qui sont pourtant généralement inoffensifs. Au Québec, il est estimé qu'environ une personne sur cinq souffre de rhinite saisonnière, soit 20 % de la population. Les éternuements et l'écoulement nasal sont deux moyens que le corps utilise pour essayer d'expulser les particules allergènes.

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Un départ canon

La saison commence sur les chapeaux de roues cette année. Dans le sud du Québec, particulièrement à Montréal, le niveau de pollen dans l'air est déjà élevé. Ce sont surtout les conifères comme les cyprès ou les cèdres qui sont responsables de cette présence de pollen. Les érables font aussi leur part, et leur importance ira en augmentant au cours des prochains jours. Pour l'instant, d'autres feuillus comme l'orme ou le peuplier ont moins d'influence, mais leur tour viendra sans doute plus tard. À Québec, le niveau de pollen est modéré pour les premiers jours d'avril.

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Une épreuve à relais

Quand les arbres auront terminé de distribuer leur pollen littéralement aux quatre vents, ce sera au tour des herbes et du gazon de faire la vie dure aux personnes allergiques. Les mois de juin et juillet sont ceux où les herbes relâchent le plus de pollen. Les champignons causent aussi des problèmes au cœur de l'été, sous la forme de moisissures. Enfin, en août et septembre, l'herbe à poux peut causer des réactions particulièrement fortes chez les personnes sensibles au pollen.

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Temps sec rime avec nez qui coule

Le temps sec des derniers jours a accéléré la dispersion de pollen. La pluie et l'humidité ont pour effet d'alourdir le pollen en suspension, qui voyage évidemment bien dans ces conditions. De plus, les températures plus douces que la moyenne saisonnière ont contribué à une production de pollen un peu hâtive.

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Une forte tendance

La prévalence de la rhinite allergique semble être en constante augmentation depuis les dernières décennies, et ce, à l’échelle mondiale. Ce serait notamment en raison de l’impact des changements climatiques sur les espèces végétales. Les principaux effets observés sur les plantes allergènes sont : l’allongement de la saison de croissance, ainsi que l’augmentation de la production et de l’allergénicité du pollen.

Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue allergique

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