Ouragans : El Niño va changer la donne cette année

Selon l'université du Colorado, il y aura un léger ralentissement côté ouragans dans l'Atlantique. Mais l'incertitude règne, surtout à cause du retour d’El Niño.


Le pied sur le frein

El Niño, qui prépare son retour dans le Pacifique, pourrait appuyer sur la pédale de frein de la saison des ouragans sur la côte est de l'Amérique du Nord. Les experts de l'université du Colorado ont publié jeudi leur aperçu du potentiel de tempêtes tropicales pour la prochaine saison. Leurs conclusions mettent en lumière la nature interconnectée de l'atmosphère et du climat. En effet, un petit changement dans une partie du monde peut avoir des répercussions à des milliers de kilomètres.

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Une très légère baisse

En moyenne, une saison verra 14 tempêtes tropicales être baptisées. De ce nombre, 7 deviendront des ouragans, et 3 vont croître au point d'obtenir le statut d'ouragans majeurs et dévastateurs. Les experts prévoient que le total pour 2023 sera en baisse d'un peu moins de 20 % par rapport aux normales des 30 dernières années. Ce qui donnerait un total de 13 tempêtes qui recevront un nom, 6 ouragans, dont 2 majeurs. Depuis 2000, seulement 5 saisons ont connu moins de tempêtes que la moyenne, soit 2002, 2006, 2009, 2014 et 2015.

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El Niño crée l'incertitude

Il s'agit évidemment d'une prévision à long terme, donc il y a une grande part d'incertitude. Et El Niño en est le principal responsable. El Niño présente des températures supérieures à la normale dans l'est de l'océan Pacifique, près de l'équateur. Résultat : une amplification du cisaillement des vents en altitude au-dessus de l'Atlantique. Ce cisaillement est un ennemi des tempêtes tropicales. Il limite non seulement leur développement, mais également leur intensification une fois qu'elles se sont formées.

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De l'eau chaude qui refroidit les ardeurs

Cependant, l'évolution d'El Niño n'est pas facile à prévoir. Plusieurs experts croient qu'il y a plus de la moitié des chances qu'El Niño se développe autour du cœur de la saison des ouragans. Si ça ne se produit pas, la saison des ouragans pourrait être plus active, étant donné que les eaux de l'Atlantique ont été plus chaudes que la normale ce printemps. Elles devraient se réchauffer encore plus durant l'été.

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Un danger toujours présent

Évidemment, même une saison moins active que la normale peut être dévastatrice pour certaines communautés qui auraient le malheur de se trouver dans l'itinéraire d'un ouragan. D'ailleurs, 2022 a connu moins d'activité que la moyenne en matière d'ouragans majeurs, et a tout de même produit deux ouragans dévastateurs, soit Ian et Fiona. Les trois premières tempêtes tropicales de la saison porteront les noms de Arlène, Bret et Cindy, selon la liste utilisée pour la dernière fois en 2017.

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