El niño pourrait atteindre des sommets inégalés

Plusieurs scientifiques prévoient une année El Niño d’une intensité record. Explication.


Une anomalie chaude

Au début du mois, les experts confirmaient l’arrivée du phénomène El Niño dans les eaux du Pacifique équatorial. Cet événement se produit lorsque la température des eaux de surface dans cette zone précise de l’océan atteint un réchauffement de 0.5 °C. Presque trois semaines plus tard, l’anomalie s’élève déjà à 0.9 °C.

NINO4

Différents seuils sont utilisés pour mesurer son intensité :

  • 0.5 °C : El Niño

  • 1 °C : El Niño modéré

  • 1.5 °C : El Niño fort

  • 2 °C : Super El Niño

Il existe deux références principales en ce qui concerne le phénomène El Niño : Le Bureau of Meteorology (BOM) en Australie et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux États-Unis.

Le seuil de Super El Niño pourrait être dépassé

Le BOM prédit un niveau d’intensité inégalé cette année. En effet, selon leurs modèles, le phénomène climatique dépasserait de loin le seuil de « Super El Niño » puisqu’ils anticipent jusqu’à 3,2 °C d’anomalie d’ici à novembre. Si un tel scénario se réalisait, ce serait une intensité jamais-vu depuis le début des prises de données.

Le BOM est reconnu pour la fiabilité de ses prévisions. Située en Australie, un pays particulièrement affecté par El Niño, l’agence gouvernementale était tombée assez juste lors de ses prédictions des mois de mars et avril, entre autres.

Que dit la NOAA ?

De son côté, la NOAA est plus conservatrice. L’organisation américaine se base sur d’autres modèles et préfère s’exprimer en probabilité. Pour ses experts, El Niño aurait 84 % de chance d’évoluer en « El Niño modéré » et 56 % en « El Niño fort » d’ici l’automne.

Le contenu continue ci-dessous
NINO2

Les différents experts s’accordent donc sur l’intensification de l’anomalie, mais s’entendent moins sur sa valeur.

Des conséquences à l'échelle planétaire

NINO4

Les épisodes d’El Niño ont un impact considérable sur les phénomènes météorologiques et sont souvent associés à un climat plus « chaud » à l’échelle planétaire.

Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.


À VOIR ÉGALEMENT : 100 ans de notre climat en un coup d'oeil