Un début du printemps avec de l'eau aux genoux ? Réponse ici

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Alors que la province est en train de vivre une douceur éphémère, les accumulations d'eaux risquent d'être importantes... Si cela continue de cette manière, allons-nous connaître des inondations majeures ? Réponse ici.

Comme nous l'avions expliqué dernièrement, pour que le Québec soit victime d'inondations majeures, il faut réunir des facteurs acquis en hiver. Cette année, « le peu de redoux prononcés, les fluctuations importantes de températures et un froid qui s'est accroché jusqu'en mars font en sorte que le couvert de neige est plus copieux qu'à l'usuel », commence Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, avant d'expliquer que la quantité d'eau présente dans la neige est évaluée à 150, voire 200 millimètres.

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De plus, l'hiver en dents de scie fait en sorte qu'il y a plusieurs endroits « où l'on peut constater une couche de glace de 10 cm et plus », précise M. Ouimet. Cette épaisseur de glace s'avère être un problème puisqu'elle favorisera un ruissellement rapide « tout en empêchant le sol d'absorber l'eau », indique notre expert.

Acteur majeur : la météo !

Puisque nous réunissons tous les facteurs hivernaux liés aux inondations printanières, le second volet à prendre en compte est la météo. « À court terme, le temps frais semble dominer : pas de redoux à l'horizon ! », annonce Réjean Ouimet.

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Avec des maximums au-dessus du point de congélation et des minimums sous celui-ci, la fonte s'exécutera de façon graduelle : « rien ne semble annoncer un redoux prononcé, qui engendrerait une fonte rapide du couvert de neige », explique M. Ouimet.

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Également, les radars ne semblent pas indiquer un régime météorologique actif pour le Québec, comme ces dernières semaines. « Même si nous n'écartons pas la possibilité de voir de grosses pluies de façon ponctuelle en avril, il ne semble pas y avoir un régime de pluies fréquentes à l'horizon », indique notre expert.

« Le risque d'un printemps catastrophique sur le plan des inondations est écarté », annonce Réjean Ouimet, avant de préciser qu'il pourrait tout de même y avoir des inondations mineures, au gré des fluctuations normales de la saison.

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