Pour identifier les bactéries dans l'espace

Des chercheurs ont mis au point des techniques pour identifier des bactéries dans l'espace. Des équipes de l'Université McGill et de l'Université de Montréal ont testé une nouvelle méthodologie afin de mieux discriminer les écosystèmes microbiens à bord des engins spatiaux.

IDENTIFIER LES BACTÉRIES DE L’ESPACE

Une méthodologie génomique a permis de révéler la présence de bactéries dans la Station spatiale internationale (SSI). Malgré le fait que nous savions déjà que la vie microbienne existait à bord, cette approche vise à identifier les types de microbes à l’intérieur de l’engin. Le docteur Emmanuel Gonzalez, spécialiste en métagénomique de l’Université McGill, explique qu’il s’agit d’une percée qui permettra une meilleure compréhension du vivant qui nous accompagne à bord des engins spatiaux.

Lors d’anciens vols habités à bord de la station spatiale MIR, le problème de salubrité avait été soulevé par les astronautes. De fait, des moisissures s’étaient développées partout dans la capsule. Lors de séjours prolongés dans la SSI, des protocoles stricts ont été mis en place afin de maintenir l’environnement salubre pour la bonne santé des occupants. Malgré cela, les mouvements de ravitaillement de nourriture, d’équipements, de plantes et d’animaux permettent à une vie microbienne de se développer à bord.

Les scientifiques des universités de Montréal et McGill ont mis en évidence un écosystème microbien plus diversifié qu’ils ne se l'étaient imaginé. Il s’agit véritablement d’une nouvelle approche qui donne une image formidable de la vie bactérienne en apesanteur. Ce projet a été réalisé grâce à la contribution de chercheurs en métagénomique et en bio-informatique.