Le retour du cheval de Przewalski

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Considérée comme le dernier cheval sauvage au monde, cette espèce a réussi à quintupler son nombre en l’espace d’environ 20 ans et dans un endroit inusité : à Tchernobyl.


Selon un rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), appuyé par l’Organisation des Nations unies et publié en 2019, jusqu’à un million d’espèces végétales et animales sont menacées d’extinction. Celles-ci pourraient même disparaître en quelques décennies. Les principaux fautifs seraient l’activité humaine et les changements climatiques.

Or, si cette tendance est inquiétante, il y a toutefois de quoi se réjouir lorsque certaines espèces réussissent à déjouer les pronostics. C’est le cas du cheval de Przewalski.

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Crédit photo : Tengis Galamez, Unsplash

Efforts mondiaux de sauvegarde déployés

Découvert dans le désert de Gobi en 1879 par l’explorateur russe Nikolaï Przewalski, l’animal a subi les contrecoups de la chasse et de la réduction de son territoire au cours du 20e siècle. Résultat : l’espèce était pratiquement éteinte il y a quelques décennies.

Cependant, plusieurs scientifiques et zoos à travers le monde ont mis la main à la pâte pour essayer de sauver l’espèce. Dans les années 1990, quelques initiatives de réintroduction de l’équidé en Europe de l’Est ont eu lieu, dont une à Tchernobyl, en 1998. Si l’endroit est connu pour la catastrophe nucléaire qui a eu lieu en 1986, la nature a depuis repris ses droits dans la « zone d’exclusion ».

Une expérience fructueuse

C’est donc une trentaine de bêtes qui s’est installée sur ce territoire. Depuis, le troupeau a grossi et on dénombre désormais 150 chevaux dans la portion ukrainienne et environ 60 pour la zone bélarussienne, ce qui représente environ 8 % de la population mondiale du cheval de Przewalski.

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Dans un avenir pas si lointain, les scientifiques croient que le nombre de chevaux situés en Ukraine pourrait atteindre entre 300 et 500 spécimens. De plus, ce succès de réintroduction pourrait potentiellement être appliqué à d’autres espèces. Des discussions sont d’ailleurs en cours pour que le prochain candidat à s’établir à Tchernobyl soit le bison d’Europe.