Donner un câlin à un arbre… vous devriez essayer, voici pourquoi!

Les paris sont ouverts! Vous est-il déjà arrivé de faire une caresse à un arbre? Il est fort possible que non… Pourtant, ce n’est pas si ésotérique qu'il y paraît. Faire un câlin à un arbre est une technique thérapeutique aux multiples bienfaits tant psychiques que physiques.

Cette pratique se nomme la sylvothérapie et tire ses origines du Japon dans les années 1980. Son nombre d'adeptes ne cesse d'augmenter. Particulièrement en vogue en Finlande et aux États-Unis, le « bain de forêt » fait tranquillement son entrée en France et au Canada.

Le Dr Qing, spécialiste de la sylvothérapie et médecin immunologiste au Département d’hygiène et de santé publique de l’Université de médecine de Tokyo, mène des études sur le sujet depuis 2005. Selon lui, cette technique a un effet préventif sur la santé. Selon le Dr Qing, la sylvothérapie pourrait, entre autres :

  • Augmenter la vitalité;

  • Renforcer le système immunitaire;

  • Réduire le stress et l’anxiété;

  • Diminuer les risques de dépression;

  • Améliorer la concentration.

Comment est-ce possible?

Il n’est pas nouveau d’entendre que la nature a un effet positif sur le bien-être de chacun. Dans ce cas-ci, donner un câlin à un arbre rend la chose d’autant plus concrète. Un sentiment d’enracinement s’installe immédiatement, laissant l’impression de ne faire plus qu’un avec la nature. Enfin, la technique vise à inciter le corps et l’esprit à la relaxation et à la pleine conscience, ce qui renforce l'apaisement créé par la sylvothérapie.

Cependant, les bienfaits vont plus loin que la seule pleine conscience. Selon ses recherches, la présence de phytoncides dans l’air (des huiles essentielles que les arbres libèrent pour se protéger des champignons et des bactéries nocives) aurait de grands effets bénéfiques sur la santé de chacun. Ces molécules, lorsqu’elles sont respirées en grande quantité, auraient la capacité de stimuler notre système et ainsi faire diminuer le taux de cortisol (l’hormone du stress), baisser la tension artérielle et rééquilibrer le système nerveux.

Selon Alix Cosquer, chercheuse en psychologie environnementale au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier, cette pratique repose sur une notion de mise en relation entre l’humain et la nature ayant pour objectif de produire une amélioration de la santé et du mieux-être.

Comment faire?

C’est simple! Choisissez l’arbre aux plus belles allures, un arbre bien enraciné et en bonne santé. Approchez-vous de lui, prenez-le au creux de vos bras et appuyez votre joue contre l’écorce. Puis fermez les yeux, faites le vide dans votre esprit, respirez en prenant de grandes bouffées d’air, puis laissez la magie opérer! Restez dans cette position aussi longtemps que vous le souhaitez! Après, si le cœur vous en dit, répétez l’expérience avec tous les arbres qui vous charmeront sur votre passage.

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Une autre façon de pratiquer la sylvothérapie est de faire tout simplement une promenade en forêt. Il est prouvé que passer deux heures en milieu forestier augmente l’oxygénation du corps et apporte de nombreux bénéfices.

Une pratique qui ne fait pas l’unanimité!

Certains s’opposent et réfutent les études du Dr Qing. Leur principal argument repose sur le mince échantillonnage avec lequel l’expert de la sylvothérapie a mené ses recherches. On parlerait donc d’une valeur scientifique qui est pour le moins contestable. Malgré les regards critiques face à la sylvothérapie, les scientifiques s'accordent sur le fait que passer du temps en nature à un effet positif sur les êtres humains.

Les poumons de la Terre!

Quoi qu’il en soit, les arbres sont des êtres vivants. Aussi appelés « les poumons de la Terre » pour leur capacité à filtrer l’oxygène, ils émettent aussi « un battement de cœur ». Aussi surprenant soit-il, une étude danoise a révélé que les arbres émettent des fréquences ultra-basses tel un pouls, et ce, une fois toutes les deux heures. Cela pourrait expliquer pourquoi une majorité de personnes ressentent une énergie qui émane de ces végétaux.

Alors, à qui la chance de ne faire qu’un avec la nature?

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