Après 100 jours passés sous l’eau, un scientifique refait surface

Un scientifique Floridien bat un nouveau record tout en faisant avancer la recherche.


Un nouveau record mondial

Joseph Dituri ou encore « Dr. Deep Sea » pour les initiés, a refait surface vendredi 9 juin à Key Largo, en Floride. Le 1er mars 2023, il avait rejoint le Jules’ Undersea Lodge, un hôtel sous-marin situé à environ dix mètres de profondeur dans le cadre du projet Neptune 100. Confiné dans sa petite chambre pendant 100 jours, le scientifique a battu le record mondial du plus de temps passé sans interruption sous l’eau.

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Source : Dave Decker

Au-delà de cet exploit, ce projet soutenu par la Marine Resources Development Foundation de Key Largo, s’intéressait surtout aux effets physiologiques et psychologiques qu’un environnement à haute pression pourrait avoir sur le corps humain.

Vivre sous l’eau

Sous l’océan, on porte le poids de l’eau sur nos épaules et celui-ci varie selon la profondeur. Là où séjournait le scientifique, par exemple, la pression était 70 % supérieure à celle de la surface.

Plusieurs chercheurs, dont Dituri, croient que cela pourrait avoir de nombreux effets bénéfiques pour la santé. Au début du projet, ce dernier est parti de l’hypothèse que cette pression pourrait augmenter la longévité et prévenir des maladies liées au vieillissement. Dans le cadre de ses recherches, il se concentre plus précisément sur les blessures traumatiques au niveau du cerveau.

Après avoir utilisé son propre corps comme sujet d’expérimentation, il a pu observer quelques changements. Le plus notable ? Il a légèrement rapetissé. Compressé par cet environnement sous-marin, il aurait perdu un peu plus d'1 centimètre.

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Joseph Dituri se fait ausculter, juste après avoir refait surface, le 9 juin dernier. Source : Dave Decker

Inspirer à repousser les limites

En plus de faire ses recherches, le professeur associé à l’Université de Floride continuait d'offrir ses cours de génie biomédical, en ligne, pendant toute la période de son séjour. Il aurait également échangé avec plus de 5 500 étudiants de 15 pays différents.

Selon lui, ce projet hors du commun pourrait inspirer les gens à s’intéresser à l'exploration du milieu marin et à en repousser les limites, toujours plus loin.


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