Un mois spectaculaire qui donne le ton à l'été

Le mois de mai le confirme : 2024 est une année chaude. Depuis décembre 2023, tous les mois ont été plus chauds que la normale au Québec.


Des nuits moins fraîches

Ce sont donc six mois consécutifs avec une température plus élevée que la moyenne. En mai, le mercure a indiqué 1 à 3 degrés de plus que la normale. L’anomalie est plus forte du côté des températures minimales. Dans l'ensemble donc, les nuits étaient moins fraîches. De fait, pour Montréal et à Sherbrooke, les records de 1998 et 2011 respectivement, ont été surpassés. Concrètement, on a vécu 20 journées avec une température à plus de 20°, alors que la moyenne est de 12 journées en mai. Les 20 degrés durables ont commencé le 14 mai dans le sud du Québec, une semaine avant la date habituelle.

BILAN MAI - TEMP

Neuf saisons consécutives

De plus, le mois de mai propulse le printemps 2024 au sommet du classement. La saison est 2 à 3 degrés plus chaude qu’un printemps normal. Pour l’ensemble des secteurs on se retrouve parmi le peloton des cinq printemps les plus chauds. À Montréal, le printemps 2024 est à égalité avec le fameux printemps érable de 2012. Il est en deuxième position derrière le printemps 2010, qui a été le plus chaud de l'histoire. C’est la 9e saison consécutive plus douce que la normale. Toutes les saisons depuis le printemps 2022 ont enregistré des températures plus élevées que la moyenne saisonnière.

BILAN MAI - CHALEUR

L'humidité en cause

Un mois de mai aussi chaud est probablement une indication de la présence accrue d'humidité, causée par la végétation dont la croissance au cours du mois a été explosive. On a pu être témoin des conséquences de cette forte humidité lors de la vague de chaleur du 20 au 22 mai. Des indices humidex très élevés ont frôlé les 40. Ce genre de ressenti ne se voit habituellement qu'au cœur de l'été. Si vous n'avez pas ressenti la chaleur et l'humidité, vous avez sans doute vu et entendu cette combinaison. La foudre s'est manifestée de façon très insistante en soirée le 22 mai.

BILAN MAI - TEMPS ACTIF

D'ailleurs, les orages ont été très présents lors du mois de mai. 21 jours avec au moins un orage au cours du mois. C'est presque deux fois plus que la moyenne. De plus, on a connu 5 jours avec du temps violent, et même une tornade hâtive, soit le 27 mai, en Montérégie. Si vous croyez voir là une tendance, vous n'avez pas tort. Avril avait aussi vu presque deux fois plus d'activité orageuse que la normale. Deux mois consécutifs donc avec une anomalie importante du nombre d'orages.

Records et déficits

Les précipitations ont été très variées à travers le territoire québécois. Il y a eu un record de précipitations en Jamésie, au nord de Chibougamau. Tandis qu'au Saguenay, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, on en a reçu deux fois moins que la moyenne. Un déficit qui pourrait se manifester de façon très négative plus tard avec des risques plus élevés de feux de forêt.

BILAN MAI - PRECIP

Un mois de mai spectaculaire donc, non seulement du côté des précipitations, mais aussi avec les aurores boréales du 10 et 11 mai et le spectacle de foudre le 22. L’éclosion florale a aussi été explosive, avec entre autres des pivoines en fleurs 10 jours en avance à la fin du mois. Mais contrairement à 2023, le printemps 2024 a été plutôt tranquille en inondations et en feux de forêt. La chaleur, le temps sec et les orages de juin pourraient changer la donne. Jusqu’à quel point mai va-t-il donner le ton à l’été ? La réponse se dévoile à compter de maintenant.

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