Quand juin tombe à l'eau, est-ce mauvais signe pour juillet?

Quand la pluie se démarque en juin, l'inquiétude s'installe face au mois suivant. Mais y a-t-il vraiment une continuité entre les précipitations de juin et celles du mois de juillet? Souvent, oui.


On recense 14 mois de juin pluvieux depuis 1942 à Montréal. Ces mois sont ceux qui ont totalisé plus de 120 mm de pluie, alors que la normale est de 92 mm. Parmi ces 14 cas, le mois de juillet qui a suivi a connu des quantités de pluie supérieures à la normale neuf fois. Il y a donc, la plupart du temps, une continuité entre les deux mois lorsque la pluie est abondante en juin.

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Le contraire n’est pas forcément vrai

Parmi les différentes catégories de mois de juin, selon les précipitations, la continuité n'est pas parfaite. S'il est vrai que les mois de juillet suivant des mois de juin pluvieux sont généralement plus riches en précipitations, les juins secs n'annoncent pas forcément que juillet le sera aussi.

La moyenne de pluie en juillet est en effet statistiquement semblable lorsqu'il suit un mois de juin sec ou moyen, avec un peu moins de 90 mm en moyenne. C'est après les mois de juin pluvieux qu'on observe une moyenne de 100 mm de pluie en juillet; une différence significative avec les deux autres cas.

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L’incertitude demeure

On observe sensiblement la même tendance lorsque l'on caractérise le mois de juin en fonction du nombre de jours de pluie. Lorsque juillet suit un mois de juin avec davantage de jours de pluie, il a en moyenne lui aussi un plus grand nombre de ces jours gris.

Il ne s'agit cependant pas d'un lien clair et net. D'ailleurs, dans la dernière décennie, trois mois de juin se démarquent par leur grande quantité de pluie dans le sud du Québec : 2015, 2017 et 2022. Cependant, les mois de juillet qui ont suivi sont variés : un normal, un plus pluvieux et un moins arrosé que la normale. Aussi bien dire que même si certains cas sont plus communs que d'autres, tout peut arriver!

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.


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