La réputation de juillet n'est plus ce qu'elle était
Juillet, synonyme de vacances pour plusieurs, est souvent soumis à des attentes élevées par rapport à la météo. Statistiquement, c’est le mois le plus chaud de l'année, pourtant il a déçu à maintes reprises. Analyse.
Dans le sud du Québec, on cumule en moyenne environ 90 mm de pluie durant le mois de juillet, avec des températures maximales qui tournent autour des 26 ou 27 °C. Selon l'endroit, on compte en moyenne de trois à six jours chauds avec des températures atteignant les 30 °C.
Depuis 1942, on compte 14 mois de juillet qui ont été décevants tant sur le plan des températures que sur le plan des précipitations. Parmi ceux-ci, seulement quatre mois de juin avaient été chauds et mouillés, à l'image de juin 2024.
Il faut quand même remonter jusqu'à 1997 pour retrouver le dernier cas de ce type. D'ailleurs, cette année-là détient le record de pluie pour une journée de juin à Montréal avec 66,5 mm reçus le 21 juin.
Qu’en est-il des températures?
Lorsqu'on se concentre seulement sur les températures, juillet a été sous les normales 44 fois entre 1942 et 2023. Encore une fois, il est arrivé plus souvent que le mois précédent suive la même tendance plutôt que l'inverse. Parmi ces 44 cas, seulement 13 mois de juin avaient été plus chauds que la normale. Une constatation peu surprenante quand on sait que juin a plus souvent tendance à donner le ton à juillet.
Une nouvelle tendance s’installe
Qu'en est-il des dernières années? Juillet a souvent été décevant depuis quelques années, malgré des mois de juin qui se sont étalés davantage vers la chaleur. Cette déception est venue principalement de l'humidité qui a rendu le mois pluvieux ou instable et imprévisible.
Juillet 2021 avait été un peu frais, mais c'est surtout l'humidité et la grisaille qui avaient laissé une impression néfaste, surtout lors des vacances de la construction. Après trois années avec des mois de juillet chancelants, on peut penser qu'une tendance est en train de s'installer. Peut-être sommes-nous même en train de voir juillet perdre sa belle réputation d'autrefois.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.
