Croissance historique : un nouveau record sème l'inquiétude
La NOAA a récemment publié les derniers chiffres sur la croissance du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Elle a atteint un niveau record et c’est inquiétant. Détails.
En bref :
Une annonce de la NOAA inquiétante;
Un record de 2020 égalé;
Mai 2024 aura été marquant.
L'ascension continue
Le 6 juin dernier, les scientifiques de la NOAA, en partenariat avec l'Institut d’océanographie Scripps à l’université de Californie à San Diego, ont annoncé une nouvelle bouleversante : entre 2022 et 2024, la croissance du dioxyde de carbone a égalé le record absolu de 2020.
Le niveau mensuel moyen de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint un pic de 426,7 parties par million (ppm) en mai 2024 dans l’hémisphère Nord. Il s’agit d’une concentration record de ppm depuis des millions d’années et d’une croissance d’environ 5 ppm par rapport à mai 2022. À titre de comparaison, le niveau mensuel moyen en mai 1980 était d’environ 340 ppm.
Bon à savoir : les enregistrements des niveaux de dioxyde de carbone s’effectuent à l’observatoire de Mauna Loa, à Hawaï. Les données y sont d’ailleurs recueillies depuis 1958 et les rapports sont annoncés annuellement en juin. La concentration de CO2 fluctue à travers l'année, mais elle atteint généralement son sommet annuel en mai.
Mai, mois record
Le haut niveau de dioxyde de carbone n’est pas le seul élément qui a rendu le mois de mai 2024 si préoccupant : le mois précédent est devenu le plus chaud de l’histoire pour la 12e fois consécutive. En effet, la température moyenne mondiale a été de 15,91 °C au cours du mois dernier.
L’ancienne marque de 15,72 °C, qui remonte à 2010, a donc été pulvérisée. Il s’agit d’une anomalie positive de 0,65 °C depuis 1990 et de 1,52 °C par rapport aux données recueillies entre 1850 et 1900. Rappelons que l’Accord de Paris consistait à empêcher les températures d’augmenter de plus de 1,5 °C.
Soulignons également que depuis mars 2023, l’eau des océans bat quotidiennement des records de chaleur et ça ne semble pas vouloir s’estomper.
Sources : NOAA
