2023, l’année qui va passer à l’histoire

Berkeley Earth est un organisme à but non lucratif, basé en Californie, dédié à la science du climat et à l’analyse des données sur l’évolution de celui-ci. Les informations compilées par l’organisme sur l’année 2023 viennent d’être finalisées. On réalise que l’année qui vient de se terminer fait basculer l’humanité dans une nouvelle ère climatique.

L’année dernière a été classée comme l’année la plus chaude depuis que nous compilons des données météorologiques. Selon le bilan établi par Berkeley Earth, 2023 est une des années les plus chaudes pour le Québec aussi, et ce, malgré l’été que nous avons connu. C’est l'année où la température moyenne mondiale a atteint, pour la première fois, le seuil de 1,5 °C au-dessus des valeurs préindustrielles. Ces données concordent également avec les prévisions de l’Organisation météorologique mondiale qui avait annoncé en 2022 que nous dépasserions ce seuil au moins une fois d’ici 2027. L’organisme californien estime que l'année 2024 sera aussi chaude sinon légèrement plus chaude.

Selon l’accord de Paris, signé par tous les pays lors de la COP 21 en 2015, il faut tout faire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C si on veut éviter la multiplication des catastrophes naturelles. Ce seuil étant déjà à nos portes, l’urgence d’agir est d’autant plus grande. Il faut également souligner que les 9 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. La tendance est lourde pour les années à venir.

L’organisme note aussi que le mois de septembre 2023 a enregistré une température moyenne mondiale de 1,82 °C de plus que les valeurs préindustrielles. Rappelons que selon les scientifiques, une hausse mondiale de 2 °C engendrerait une augmentation des épisodes de précipitations intenses, des tempêtes tropicales, des ouragans et des incendies. La fréquence des vagues de chaleur fait monter le taux de mortalité et serait responsable de la perte de nombreuses récoltes. Ceci entraînera des famines et la migration de masse.

Selon le GIEC, si la Terre se réchauffe de 1,5 °C, il ne restera que 10 à 30 % des récifs coralliens, qui sont à la base de la vie dans les océans. Les produits de la mer sont une grande source d’alimentation pour une majorité d'humains.

Les projections de Berkeley Earth ne sont pas très réjouissantes. Selon l’organisme, 55 pays se seront réchauffés de plus de 4 °C d’ici 2100 et 100 autres de 3,5 °C. Toujours selon ces projections, le Canada sera le pays qui se réchauffera le plus d’ici la fin du siècle avec une hausse de 5,2 °C. La Russie et la Mongolie arrivent en deuxième position.