Un ours polaire s'égare dans une ville. Explications ici.

En Russie, un village a eu toute une surprise lorsque ses habitants sont tombés face à face avec un ours polaire. Ce serait la première fois en 40 ans qu'un animal de cette espèce aurait été observé à cet endroit. Comment est-ce que cela a-t-il pu arriver ? L'analyse d'Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue à MétéoMédia.

Dans la ville de Norilsk, dans le nord de la Russie, une femelle visiblement affamée et mal en point s'est retrouvée à des centaines de kilomètres de son habitat naturel. Les autorités locales semblaient croire que l'animal s'était égaré puisqu'il errait dans la ville. Après quelques heures, la femelle a finalement trouvé ce qu'elle cherchait dans une décharge à ciel ouvert : de la nourriture !

Le tristement célèbre emblème des changements climatiques vit une période difficile, notamment à cause de la fonte des glaces. Les ours polaires ont de plus en plus de difficultés à trouver de la nourriture. Les rencontres de ce type risquent d'être davantage nombreuses dans les années qui Il est de plus en plus fréquent de les voir dans des milieux habités.

Analyse climatique

Les pôles font partie des régions qui se réchauffent le plus dans le monde. À l'heure actuelle, l'étendue de glace dans l'Arctique est la seconde plus basse depuis que les données sont relevées (41 ans). Elle est 8,5 % plus basse que la normale. La première place du podium revient malheureusement à l'année 2016, puisque l'étendue de glace était inférieure à 10,3 %.

ZOE GLACE

En Arctique, la partie qui s'est le plus réchauffée est la mer du Béring, où l'étendue de glace est si basse que des records sont battus depuis quatre mois. Dans cette zone, l'eau présente une anomalie de +3 °C supérieure à la normale.

En Antarctique, le constat est encore pire : l'étendue de glace n'a tout simplement jamais été aussi basse depuis 53 ans. Elle est 13 % sous sa normale saisonnière. En plus, le mois de juin suit la tendance établie au mois de mai et la fonte record ne semble pas ralentir.

ZOE ANTARCTIQUE

La glace n'est malheureusement pas la seule victime des changements climatiques puisque l'étendue de neige dans l'hémisphère nord est également bien plus basse que la normale : près de 2 millions de kilomètres carrés sont manquants, soit plus que la superficie du Québec et environ celle de la côte est des États-Unis, entre le Michigan, le Mississipi, la Floride et le Maine.

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