Malgré le confinement, les émissions continuent d’augmenter

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a fait un bilan des émissions de CO2 pour 2020. Malheureusement, celles-ci n’ont que très peu diminué malgré les périodes de confinement qui ont sévi partout sur la planète au cours des derniers mois. Même si pendant ces périodes très restrictives, elles ont diminué en moyenne de 17 %, le bilan annuel conclut que la baisse n’a été que de 4 à 7 % pour l’année entière.

Le fait que les émissions de CO2 augmentent chaque année constitue un problème, car à celles-ci s'ajoutent toutes les émissions émises depuis un siècle. En effet, la durée de vie dans notre atmosphère de ce gaz à effet de serre est d’environ 100 ans. La dernière fois que notre atmosphère avait une telle concentration de CO2, c’était il y a trois à cinq millions d’années. À cette période, la température moyenne du globe était 2 à 3 °C plus élevés et les mers avaient un niveau de 10 à 20 mètres supérieurs à celui d’aujourd’hui.

La concentration de ce gaz est évaluée en partie par million (PPM). En 2015, nous avons franchi la barre des 400 ppm, aujourd’hui elle se chiffre déjà à 410 ppm. Une telle hausse, en si peu de temps, n’a jamais été enregistrée dans toute l’histoire de l’humanité. Depuis 1990, on a enregistré une hausse du forçage radiatif de 45 %. Le concept de forçage radiatif est utilisé par les scientifiques pour mesurer la propension d'un facteur à garder sur Terre l’énergie provenant du Soleil ou à la renvoyer dans l’espace.

Selon le Secrétaire général de l’OMM, le professeur Petteri Taalas, les changements nécessaires pour réduire significativement nos émissions sont économiquement abordables et technologiquement possibles avec un effet marginal sur notre mode de vie. Il se réjouit également qu’un nombre grandissant de pays se soient donné comme objectif la carboneutralité et qu’ils aillent de l’avant.

Au cours de la dernière décennie seulement, 44 % des émissions de CO2 sont restées dans l’atmosphère, 23 % ont été absorbées par les océans et 29 % par les sols.