Un grand influenceur de l'hiver en perte de vitesse

La Nina représente un important influenceur de l'hiver au Québec. Malgré la présence d'un phénomène modéré, c'est un autre événement qui a volé la vedette jusqu'à présent. Quoi qu'il en soit, l'anomalie d'eau froide dans le Pacifique équatorial part en faiblesse. Explications.


En bref:

  • Phénomène la Nina faiblit ;

  • Printemps pourrait être neutre ;

  • Autres facteurs climatiques vont influencer le printemps.


Un influenceur majeur

L'automne dernier, MétéoMédia produisait son aperçu de l'hiver 2020-2021. Un phénomène était vu comme le plus grand influenceur de la saison froide : La Nina. De fait, cette anomalie d'eau froide dans le Pacifique équatorial peut avoir un impact et fortement influencer l'hiver au Québec. Notamment, les températures devraient être plus douces et les précipitations plus abondantes.

Un trouble-fête

Toutefois, un autre scénario a volé la vedette cette année. En effet, une zone de haute pression a largement dominé au dessus du Groenland, permettant à l'air doux de remonter jusqu'à de très hautes latitudes. Cette configuration atmosphérique dominante a laissé un creux s'imposer au Québec. Le résultat : la Belle Province a évité presque toutes les tempêtes importantes en raison d'une sorte de barrière de froid qui les a repoussées au sud de la frontière. Donc, La Nina a eu peu d'effet sur l'hiver québécois jusqu'à présent. C'est plutôt un phénomène d'oscillation dans l'Atlantique qui a dominé.

ENSO ACTUEL

Vers la neutralité

Le dernier rapport concernant les phénomènes ENSO (El Nino Southern Oscillation ou : La Nina et El Niño) montre que le Pacifique se dirige vers la neutralité. Les chances sont évaluées à 55% pour les mois d'avril et mai. Cela signifie donc que ces facteurs climatiques n'influenceront pas le cours du printemps au Québec. La suite des choses repose sur d'autres éléments qui dicteront l'allure de la prochaine saison.

% ENSO

Autres facteurs climatiques

D'après le tableau suivant, les années où les phénomènes ENSO n'avaient pas d'influence sur l'allure du printemps au Québec ne présentent pas de données probantes. Il est donc difficile de prévoir de quoi la prochaine saison sera faite en se basant sur un passé récent. Du reste, ce sont d'autres éléments climatiques qui prendront la relève, notamment les manifestations de l'oscillation nord-atlantique.

TABLEAU ANALOGUE

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