Risques d’avalanche : un danger bien présent

Selon Avalanche Québec, dans 80 % des cas, les avalanches sont déclenchées par les victimes ou un membre de leur groupe. À l’heure où les sports d’hiver connaissent un engouement sans précédent — et donc, une hausse marquée du nombre de débutants sur les pistes —, la connaissance de certains conseils de sécurité pourrait sauver une vie.


« À partir du moment où on a environ 50-60 centimètres de neige en vallée et une centaine en altitude, les dangers d’avalanche apparaissent et vont varier toute la saison en fonction de la météo », explique Dominic Boucher, directeur général d’Avalanche Québec. La probabilité qu’une avalanche survienne est accrue lorsqu’une tempête de neige vient bonifier le tapis neigeux ou que de forts vents transportent la neige. « Les risques augmentent également au printemps, lorsque le soleil chauffe les pentes, ça déstabilise rapidement la neige », continue-t-il. Les dangers peuvent même varier dans une même journée si les conditions météo sont changeantes, d’où l’importance de consulter les bulletins d’avalanches quotidiens fournis par Avalanche Québec.

Recette explosive

Trois ingrédients sont nécessaires afin d’augmenter les risques d’avalanche. « Il faut tout d’abord une pente suffisamment raide, disons de 25 à 45 degrés. Il faut qu’il y ait aussi assez de neige qui montre des caractéristiques instables, par exemple une couche fine recouverte par une couche plus dense. Finalement, on a besoin d’un élément déclencheur, qui peut être naturel comme une tempête ou un rayonnement solaire intense ou encore humain », note le directeur général. Ces conditions sont retrouvées dans les Chic-Chocs ; même si les pentes sont relativement courtes, elles sont abruptes, en plus d’être recouvertes de neige et fréquentées par de nombreux skieurs.

Éducation essentielle

Toutes sortes de cours en matière de prévention d’avalanche sont offerts aux quatre coins de la province afin de parfaire les connaissances dans le domaine. Avalanche Québec offre des cours depuis une vingtaine d’années et l’an dernier, ce sont plus de 850 personnes qui ont suivi un tel cours auprès de l’organisme. « Chaque année, on a un lot de nouveaux initiés, et ce sont ces gens-là qu’on veut rejoindre le plus efficacement possible. Si on arrive aux Chic-Chocs en n’étant pas préparés, on s’expose à plus de risques sans en être conscient », ajoute-t-il.

Il est possible de se procurer de l’équipement de base de sauvetage en avalanche. Tout d'abord, un émetteur-récepteur qui émet un signal permettra de localiser une victime. S’équiper d’une sonde sert, quant à elle, à confirmer l’endroit où se trouve la victime pour éviter de pelleter inutilement et de perdre de précieuses minutes. Finalement, une pelle démontable avec une bonne méthode permet d'excaver la victime. En général, si une victime est retrouvée cinq minutes après avoir été ensevelie, elle a de bonnes chances de survivre. « On a 50 % des chances de survivre après une quinzaine de minutes », conclut Dominic Boucher.

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