Lundi bleu : fondement scientifique ou fiction?

Julie PerreaultRédactrice

Le troisième lundi du mois de janvier serait la journée la plus déprimante de l’année.


Est-ce un événement astronomique ? Le commencement d’un phénomène météorologique saisonnier ? Eh bien non ! le Lundi bleu serait la journée la plus déprimante de l’année. Une formule appuierait même cette affirmation, qui a depuis été désavouée par son auteur. Incursion dans une histoire de pseudoscience qui perdure.

Son origine

Il ne faut pas remonter bien loin pour retrouver l’origine du Lundi bleu. En fait, celui-ci émane d’une formule créée en 2005 par le psychologue britannique Cliff Arnall.

En additionnant une variable météo à une variable correspondant à la différence des dettes contractées durant le temps des Fêtes avec la capacité effective de remboursement avant la prochaine paie pour ensuite multiplier par une variable du temps écoulé depuis Noël et divisé le tout par le produit de la multiplication de variables représentant le manque de motivation et le besoin d’agir, le psychologue en serait arrivé à la conclusion que le troisième lundi de janvier était la journée la plus déprimante de l’année.

Le nom « Lundi bleu », ou plutôt « Blue Monday » a ensuite été créé à partir de la formule pour la campagne publicitaire de la chaîne de télévision britannique Sky Travel, en 2006. Depuis, diverses organisations utilisent le concept pour ses propres fins marketing, au grand dam de plusieurs scientifiques qui l’ont maintes fois démystifié.

Le mythe et la réalité

Si le Lundi bleu n’existe pas vraiment, la dépression saisonnière, elle, est belle et bien vraie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de nombreux experts en santé dénoncent l’utilisation du concept de Lundi bleu, arguant que ce dernier pourrait accentuer l’anxiété et le sentiment d’échec notamment.

Si certaines personnes ressentent des symptômes de dépression saisonnière, une part du blâme reviendrait plutôt au manque d'intensité lumineuse et à la durée restreinte d'exposition à la lumière naturelle durant l'hiver. Toutefois, on peut se réjouir, car janvier rime entre autres avec :

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  • La durée du jour qui se rallonge. On gagne d’ailleurs une heure d’ensoleillement durant le mois.

  • La neige au sol qui rend non seulement le décor plus féérique, mais reflète davantage la lumière.

  • Le moment où le couvert neigeux est propice aux sports d’hiver pour l'ensemble de la province, alors que décembre est incertain pour les secteurs plus au sud.

Comme quoi, janvier n’est pas si pire.

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