Les meilleures et pires fêtes d’Action de grâces

Julie PerreaultRédactrice

Le plus long week-end d’octobre a connu de belles éditions. Mais, certaines ont été plus marquantes en raison de leurs conditions météorologiques hors de l’ordinaire.


C’est souvent à lors de la fête de l’Action de grâces que les couleurs des arbres sont à leur paroxysme. Également, c’est aussi autour de ce jour férié qu’ont lieu les poussées de chaleur d’octobre.

La meilleure Action de grâces depuis une décennie

Qu’il fasse beau pendant trois jours et avec de la chaleur en prime, voilà le meilleur scénario que l’on puisse espérer pour la longue fin de semaine d’octobre. Et, c’est exactement ce qui s’est passé lors de l’Action de grâces de 2011, alors que le Québec profitait d’un automne exceptionnellement chaud.

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Lors de ce week-end précisément, les températures ont oscillé entre 24 °C et 26 °C durant les trois jours. Fait encore plus étonnant : le mercure a même atteint les 26,6 °C à La Tuque cette année-là ! Cela faisait près de 50 ans que la province n’avait pas eu droit à un week-end de l’Action de grâces aussi beau et chaud.

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Les éditions partagées

Cependant (et malheureusement), ce scénario n’est pas des plus fréquents. Règle générale, le deuxième week-end d’octobre se déroule sous un ciel partagé. Si l’on examine les éditions passées au cours des dix dernières années, le Québec a eu droit à sept reprises à un week-end majoritairement chaud. Également, la moitié des fêtes d’Action de grâces depuis 2010 ont eu 2 journées sur 3 de beau temps.

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Les années moches

Du côté des pires week-ends d’Action de grâce, celles-ci fort heureusement sont moins nombreuses. Toutefois, cela n’a pas empêché que certaines soient plus marquantes.

Si l’on remonte dans le temps, l’édition de 2018 est l’une des pires que l’on est connu récemment. Nuages et températures peinant à dépasser la dizaine de degrés ont marqué les trois jours. L’Abitibi-Témiscamingue avait même reçu un peu de neige.

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En regardant plus loin dans le temps, l’Action de grâce de l’année 2001 n’était guère mieux. « En 2001, Montréal reçoit ses premiers flocons, ainsi que d’autres villes dans la province. D’ailleurs, cette neige causera des accidents et des sorties de routes sur la 169, au Lac-Saint-Jean », mentionne Réjean Ouimet, présentateur et expert météo à MétéoMédia. Il tombera jusqu’à 5 cm dans les Laurentides ainsi qu’à Granby, en Estrie. On se rappellera d’ailleurs que la neige et le brouillard qui sévissent le 8 octobre 2001 seront mis en cause dans l’écrasement d’un avion en Gaspésie qui fera quatre morts.

Une édition à oublier

« Du point de vue de la température, c’est sans doute l’Action de grâces de 1993 qui a été la pire. La fin de semaine a pris des airs de fin novembre avec des températures qui ont à peine dépassé les 4 °C en après-midi tandis qu’elles oscillaient entre -3 °C à -5 °C la nuit », indique l’expert météo.

La ville de Val-d’Or a d’ailleurs hérité d’une tempête très hâtive, cumulant 16 cm de neige ! Le temps froid de ce week-end a eu des répercussions plus tard dans le mois, puisqu’une grosse bordée s’est abattue sur le sud du Québec, au lendemain de l’Halloween.

Et des ouragans avec ça…

Quelques ouragans sont venus troubler la fête au fil des ans. Il faut dire que l’Action de grâces a lieu à la fin de la haute saison des tempêtes tropicales dans le bassin atlantique. Les restants de ces tempêtes peuvent donc amener beaucoup de pluie et de vent. Cela a d’ailleurs été le cas en 2017 avec Nate, en 2016 avec Matthew ainsi qu’avec Opal en 1995. Heureusement, ces tempêtes n’ont sévi qu’une partie du week-end. « En 1995, les restes de l’ouragan Opal ont quand même déversé d’abondantes quantités de pluie à l’orée du long week-end. Le vendredi, il est tombé jusqu’à 100 mm de pluie à Montréal, un record pour octobre », se rappelle Réjean Ouimet.

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